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aurais-je le temps ?

Vendredi 10 février 2012 à 13:53

1 paquet de Benson et deux paquet de Winston blue s'il vous plait . Oui j'avais décidé d'arrêter de fumer. Mais pas maintenant. Je l'avais entre mes mains. Le plastique enfermés encore toutes ces petites blondes alignés et compressés comme une armée de soldats bien rangé. J'en ai glissé une entre mes doigts. Mon briquet brillait au soleil et la flamme jaillit de sa prison. Elle vint se plaquer sur la tête de ma belle. La première bouffée est toujours la plus terrible. Il est 9h50. La première cigarette. Celle du matin. Celle qui vous fais tourner la tête. La première bouffée vous donne même parfois la nausée. Vous la sentais là. Descendre dans vos bronches et bruler vos poumons encore endormie. Je le savais. La cigarette n'étais pas l'idéale pour ce que j'avais. Je respirais mal. Je toussais depuis 6 mois. Mais les voluptes de la fumée me permettaient de rêver un peu. Je voyais cette fumée se décomposer dans l'air. Rond ou cascade c'est à vous de choisir. On ne peut que s'amuser lorsqu'on la ressort de notre bouche. Mais parfois elle venait à me secouer les tempes et me donnais de terrible maux de tête. J'avais, à chaque fois, dans la soirée, peur que mon sang jaillissent de mon cerveau et vienne s'écraser contre le sol. Cette blonde au corps fin vous laisse un gout amer au fond de la gorge, un gout de pas finie. Alors il faut vite en reprendre une pour retrouver le gout d'une chaleur étrange. Et puis cette sensation de ne pas être seule quand on marche dans la rue. Cette blonde au corps mince vous accompagne à chaque mouvement de bassin. Elle titille vos narines et vous permet de ne pas avoir une marche nonchalente. Puis de toute façon les non fumeurs s'excusent de ne pas pouvoir vous donner de cigarettes. Je ne pensais pas obtenir une telle satisfaction avec une chose qui vous empoisonne. Et pourtant mon paquet, ce petit carré m'accompagnait partout dans chaque coin de ma ville, de mes endroits... Dès que je flanchais dès que ma tristesse venait ces petites filles me permettaient d'oublier. Et quand le paquet se termine, quand le fond du paquet est immaculée de petit copeaux de tabac il faut apprendre à le quitter ou il resteras au fond de votre sac comme un objet du passé. Une antiquité. Et puis vous vous dites toujours quand vous vous apprêtez enfin à jeter votre paquet, que ça y est c'est bon "Celui-là c'est le dernier" . Et pourtant pourtant le lendemain ça donne une phrase grave et amer de nonchalance et de faiblesse du genre:
- "1 paquet de Benson et deux Winston comme d'habitude mademoiselle ? - Oui s'il vous plait"

SUICIDE-GARETTE


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