Elle avait sur la tête un béret rouge et un long manteau noir. Elle avait une écharpe et des gants dans les tons chauds qui s’accordaient parfaitement avec le rouge de son béret. Elle trainait un sac type besace qui ressemblait plus, comme disait sa mère « à un immense sac poubelle en tissus qu’à un sac de jeune fille » mais elle, elle l’aimait son sac. Elle y avait des souvenirs de 20 ans de vie dedans. Ses papiers d’identité, son portable qui lui servait de baladeur, un petit carnet où elle y notait de bons moments, son agenda, ses clefs, quelques photos, ses cigarettes, des petits mots, des dessins de toute sorte… Et puis et puis oui effectivement son sac regorgeait d’accessoires diverses dont elle ne comprenait même plus l’utilité. Mais ils avaient tous plus de valeurs à ses yeux qu’un milliardaire. Si on regardait sa chambre on comprenait son sac. Elle croulait sous les souvenirs diverses. Des objets de tous lieux, de différents endroits, de diverses soirées, d’après-midis, d’apéros et même de nuits. Elle les collectionnait de ses amis, de ses copains, de ses parents, de ses proches… Elle écrivait, dessinait, photographiait, pour se souvenir toujours plus. Comme si elle ne voulait pas perdre une miette de son vécu. Comme si chaque objet avait une importance cruciale. Comme si chaque parcelle de son existence se devait de vivre à jamais à côté d’elle. Comme si elle avait peur de perdre sa propre vie. Comme si l’amnésie l'a guetté chaque fois qu’une journée se passait.
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aurais-je le temps ?
Jeudi 10 février 2011 à 14:13
...suite à ça ne t'étonne pas que tu sois tout pour moi
Dimanche 6 février 2011 à 20:48
Alfred de Musset - On ne badine pas avec l’amour - Acte II, Scene 4
Dimanche 6 février 2011 à 20:43
8 octobre 1993 une chambre dans la banlieue de Paris pas de cris. Des yeux grands ouvert s'illuminèrent un jour de pluie. J'étais si bien mais la lumière omniprésente de cette piéce aveuglait mon visage. Les voix que j'entendais en sourdine d'habitude à présent pesait sur moi. D'une voix fluette elle a prononcé mon nom: Elena. Elle m'a prise dans ses bras et m'a bercé. J'étais sa deuxième des cheveux noir orné ma tête et des yeux foncé. Le visage d'un enfant en bas âge. Le visage d'une deuxième demoiselle qui trotterait dans les rues de Paris pour partir vers le sud. Une petite ville perdu prés de la campagne avec pour grande beauté des monument classés historique et des rencontres national de la photo. Une grande soeur pour modèle. Et une séparation brutale à l'âge de dix ans. Une vie pratiquement banale de nos jours. Alors oui nous ne serons rien sans naître.